Alex Katz
Né en 1927 de parents d’origine russe, Alex Katz grandit dans le quartier du Queens à New York. Fréquentant le lycée Woodrow Wilson, il suit des cours de dessin l’après-midi. Son talent précoce, renforcé par sa pratique régulière, lui ouvre les portes de la Cooper Union Art School de Manhattan, l’un des établissements artistiques les plus sélectifs des États-Unis. Durant toute sa formation, Katz est initié à un art et à des techniques traditionnelles : il peint d’après le dessin et puise ses sujets dans la vie quotidienne.
Les années 1950 sont déterminantes pour l’artiste. Sa première exposition à la Roko Gallery en 1954 marque le début de sa reconnaissance critique. Katz commence à fréquenter la seconde génération des peintres de l’École de New York, notamment des artistes figuratifs comme Jane Freilicher et Fairfield Porter. En 1957, il rencontre Ada del Moro lors d’un vernissage. Elle devient sa muse et sa femme, sujet de nombreuses œuvres souvent sur fond monochrome. Enfin, en 1959, Katz réalise ses premières toiles découpées. À la frontière de la peinture et de la sculpture, en occupant l’espace ou accroché au mur, il crée des séries de portraits jouant avec la confusion entre sculpture peinte et silhouette publicitaire.
Sous l’influence du cinéma, de la télévision et des panneaux publicitaires, créant une culture visuelle résolument pop, Katz réalise au début des années 1960 des œuvres de grands formats, parfois découpant les figures par le cadre. Il continue à peindre des portraits de groupe, qu’il complexifie jusque dans les années 1970, portraiturant le monde de l’art : peintres, poètes et critiques qui l’entourent.
À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Katz se tourne vers de larges paysages qu’il qualifie d’« environnementaux » : plutôt que de simplement représenter une vue, il souhaite créer une atmosphère immersive de nature. Plus conceptuel, il initie ses œuvres avec « l’idée de paysage » avant de créer une image concrète. Dans sa relation avec la nature, Katz représente régulièrement des fleurs en floraison, poursuivant des recherches entamées dans les années 1960. La série des fleurs continue d’être produite et exposée dans les expositions consacrées à l’artiste.
Au début des années 2010, Katz recadre ses sujets, rogner à nouveau ses figures de manière drastique et commence à réaliser des portraits composites, assemblant plusieurs variations d’une même personne — série qui se poursuit aujourd’hui.
De par la longévité de sa carrière, Alex Katz a bénéficié de plus de 250 expositions depuis 1951, de sa rétrospective au Whitney Museum of American Art en 1986 jusqu’à sa grande exposition monographique au Guggenheim Museum en 2022, célébrant plus de 70 ans de carrière.






